LE SCANDALE DU ‘‘DAKAR’’
Comme chaque année à pareille époque, on nous ressasse les charmes de l’exotisme palpitant et vibrant d’exploits sportifs qu’illustreraient le ‘‘DAKAR’’ qui, pour ses deux dernières éditions, se déroule…en Argentine (bonjour la logique du nom de baptême maintenu contre vents des sables et marées de médailles) ; cependant que l’odyssée motorisée de l’année se devrait d’incarner toujours et encore la magie des contrées sauvages affrontées dont les redoutables pièges géographiques se tendraient malignement aux as du volant ou du guidon.
Il a été dit et redit les nuisances que cette chevauchée nourrie d’avoine hydrocarburée occasionnait aux autochtones, leurs paysages et leurs villages traversés, version moderne et ludique des hordes d’Attila.
A l’heure où l’on parle d’écologie, d’économie durable, de la nécessité de repenser la fuite en avant de la course aux profits et du cynisme de nos sociétés toujours plus gorgées de performances au mépris de l’homme et de son environnement ( malgré toutes les conférences internationales et autres Grenelle et G. 20 qui s’emploient à détricoter leurs vertueuses résolutions entre deux rendez-vous ) nous pouvons constater une fois de plus l’hypocrisie et l’inutilité des écolos-bobos à ne vouloir s’opposer efficacement à ces dégâts environnementaux et humains co-financés par la redevance de France-Télévision et de Radio-France.
Tournons-nous vers des hommes de Sagesse dont la vie – et les écrits – sont un témoignage d’expérience humaniste et ne peuvent qu’éclairer le Chemin, le nôtre et celui de nos descendances ; parmi eux : Théodore MONOD dont nous tirons du CHERCHEUR D’ABSOLU les mots suivants : La leçon du désert, son épure, son chant du silence, dont j’aimerais que soit empreinte la soi-disant civilisation étouffée par l’anthropomorphisme triomphaliste et orgueilleux. Ce serait une renaissance, la supervie et non la survie. La préparation d’un homme cosmique, spirituel et authentique, dépouillé de ses inutilités. Moins d’artifice, de bruit et de fureur.
J’ai eu la chance de rencontrer le désert, ce filtre, ce révélateur. Il m’a façonné, appris l’existence. Il est beau, ne ment pas, il est propre. C’est pourquoi il faut l’aborder avec respect. Il est le sel de la Terre et la démonstration de ce qu’on pu être la naissance et la pureté de l’homme lorsque celui-ci fit ses premiers pas d’Homo erectus. On n’entre pas au désert avec le goût du chaos.
Jean Rieul