LES TRIBULATIONS D’HÉLÈNE AU GABON-13° épisode
M'bolo (bienvenue en Gabonais) mes lecteurs chéris ! ^^
Mowba, mardi 1er juin (le camp des matelas)
Vous ai-je dit que les moucherons étaient enragés ?
Et bien devinez ce que l’on peut faire… on fait un génocide de moucherons, et on les pose sur les feuilles. Les fourmis en font un festin ^^.
Toujours moi et mes fourmis : Justement, je vous avais promis de vous conter une anecdote sur les fourmis ^^. Allons-y !
Au moment de manger pouf ! Je laisse malencontreusement tomber un peu d’huile.
Même si ça m’arrive souvent, la c’est génial.
Parce-que les gouttes sont tombées juste entre deux territoires de fourmis ^^ match !! :)
Donc fourmis noires, plus petites d’un côté, au sol.
Et de l’autre fourmi rouges, moins nombreuses dans l’arbre.
La fourmilière des noires étant plus proches que celles des rouges, elles ont trouvées l’huile plus rapidement.
Les rouges arrivent, trop tard. Déjà 200 noires sur place…
1h après : en fait les rouges transportent dans l’arbre et les noires mangent sur place.
Hier j’ai conseillé a Lygie avant de partir au bai, de changer de pantalon (beige). Parce que je pensais aux marécages. Et bien ils ont séchés ! Enfin pas entièrement.
Mais comparer à ce que c’était avant….
Moi qui voulais voir une Gabonaise en pleine action … c’est loupé.
Imaginez ce que l’on peut ressentir, après une nuit de tente.
Un petit déjeuner au pain rassis pris à 5h du matin.
4 h de pirogue, dont une passé à essayer de tronçonner un tronc.
Ne rien avoir pu avaler le midi
4h de marche de forêt primaire. 2 descentes et 3 montées :)
3 rivières à traverser.
Dans le sac : bouteille d’eau, jumelle, appareil photo, classeur, GPS (qui ne fonctionne toujours pas…)
Imaginez…
Une clairière. On ne la distingue pas encore très bien. Il faut se courber en deux pour éviter d’être repéré. Le guide qui vous accompagne montre quelque chose du doigt avec un grand sourire. Il fait 2, avec sa bouche, silencieux. Vous, vous êtes frustrez.
Deux, quoi ?
Vous sortez de la foret : A votre gauche, une enfilade de raffia.
A droite, une prairie, dans laquelle vole plein de petits oiseaux rouges et noirs, entre les herbes.
En face, deux grands arbres, au feuillage sombre, et en-dessous des rochers.
Magnifique paysage !
Oui mais… 2 quoi ?
Le guide vous montre du doigt, là ! Juste en face.
La main sur votre épaule, il chuchote « juste dans l’eau ».
Ah oui ! De l’eau ! Tiens vous ne l’aviez pas vu ???
Au milieu de trois massifs de pandanacée, une petite rivière toute tranquille…
Et dans l’eau…
5 éléphants ! A non 6 ! ^^ Il y a un bébé caché dans les pattes de sa mère.
5 minutes après 33 autres arrivent sur la piste. Celle qui est juste devant vous. Ils marchent tranquillement, la trompe balance.
5 minutes après 5 autres encore, surplombent la saline. Ils sont sur les rochers.
Ils observent. Ils hument, vérifiant les odeurs.
Rassurer, ils s’avancent. Ils viennent manger les sels.
Le mirador n’est pas encore construit. On est assis au beau milieu d’une piste d’éléphants, juste à côté (voire sur) d’une vieille crotte.
A hauteur des herbes, des cypéracées vous dit le guide.
Une étudiante du nom de Pauline les a étudiées.
On ne voit pas très bien. Mais les oreilles bougent, la trompe s’enroule et porte la nourriture à la bouche, parfois on entend un bruit, c’est sans doute le bébé qui s’asperge et qui joue.
Imaginez tout ce que l’on peut faire en 45 minutes !! Du vélo, manger, regarder un documentaire…
Moi, en 45 minutes, j’ai vu 14 éléphants ! ^°^
Sur un joli fond de soleil couchants qui nous dit au revoir de derrière la montagne.
Je crois bien que ce n’est qu’hier que j’ai réalisé pourquoi j’avais un stage exceptionnel !
Deux mois pour piger... dur-dur à la détente, la fille !
Voila, c’est court aujourd’hui, mais ça valait le coup, non !
Biz à vous Tous.
A bientôt mes lecteurs chéris, et a + pour la suite de mes studieuses aventures.
ps : crédit photo pandanacée Wikipédia.
Hélène, l’Euroise au Gabon