VAL DE REUIL & LA LIBERTÉ D’EXPRESSION !

LA DÉPÊCHE DU 22 MARS 2013

Mardi 19 mars, le soleil brillait sur l’esplanade de la mairie de Val de Reuil laissant entrevoir un souffle de liberté d’expression sur la cité.

Suite aux mesures procédurières de M. Jamet à l’égard de ses opposants, Franck Martin (Maire de Louviers, Conseiller régional, Président délégué de l’agglomération Seine-Eure, membre du bureau national du Parti Radical de Gauche), prit l’initiative d’inviter Catherine Cascajarès (la leader Ump de l’opposition de Val de Reuil), Olivier Taconet (Président de la fédération de l'Eure du Parti Radical de Gauche), ainsi que l’éditeur du blog de La petite souris normande.

En présence de plusieurs journalistes, Frank Martin déposa symboliquement à la mairie un chèque de 1€uro correspondant au montant de « l’honneur » de M. Jamet ! (1) 

Rappelant que « Val de Reuil détient le record national de l’abstention », Franck Martin subodore que cela tient à l’absence de débat démocratique, puisque critiquer publiquement le patron du parti socialiste de l’Eure est susceptible de mesures procédurières pour faire taire ses opposants.

Comme l’écrit José Alcala : « Pour étayer son raisonnement, Franck Martin a demandé le témoignage d'un blogueur de Val-de-Reuil qui avait fait l'objet de poursuites judiciaires. Il avait évoqué un fait divers sur du vandalisme de véhicules garés près de la gare. M. Jamet avait fait diffuser un tract. Son texte est effectivement surréaliste, outre la condamnation des actes de vandalisme, M. Jamet établissait le portrait-robot du blogueur: "...A noter qu'une personne (individu de sexe masculin, âgé, type européen) a été, également, aperçue par plusieurs témoins, après que des bris de vitres ont été constatés, qui éparpillait les objets présents dans les voitures pour les photographier. L'identité judiciaire relève actuellement traces et empreintes". Pour Monsieur Jamet, il était plus important d'identifier le blogueur auteur des photos que les vandales... »

En son temps, j’aurais pu déposer plainte contre M. Jamet pour déni de sale gueule…

SUR CAMÉRA DIAGONALE LIRE AUSSI LES NOMBREUX COMMENTAIRES

Il était même cocasse de voir les membres du Cabinet de M. Jamet accourir pour voir ce qui se tramait. Comme l’écrit José Alcala sur Caméra Diagonale :  « L'un d'eux, un brin excité, exigeait de Caméra Diagonale de ne pas le filmer, alors que c'est lui qui s'est greffé au groupe sans y être invité. La petite garde prétorienne, rémunérée par les deniers publics, a quitté son poste de travail pour devenir durant quelques minutes l'oreille politique du Maître des lieux, absent. Elle n'est pas sortie de l'auberge. »

La Dépêche a rendu compte avec professionnalisme, en interrogeant la plupart des responsables politiques du secteur, sur la Liberté d’expression sur Val de Reuil…

Dans son édition du 22 mars Paris-Normandie interview M. Jamet. Atteint du syndrome de Godwin (2), M. Jamet me qualifie « d’extrême droite ». C’est sa façon habituelle de « dialoguer » avec ses opposants. Contrairement à M. Jamet, je ne déposerai pas plainte pour diffamation, mais répondrai demain à ses allégations.

La calomnie, monsieur ! vous ne savez guère ce que vous dédaignez ; j’ai vu les plus honnêtes gens près d’en être accablés.(3)

Vildenay 

Alias Patrice-Henry Davidsen

(1) : Précisons que Franck Martin a fait appel et que, en dernier recours, le jugement de la Cour Européenne des Droits de l’Homme vient de condamner la France pour « violation de l’article 10 (liberté d’expression) relatif à la condamnation d’un militant politique pour offense au Président de la République française » (voir sur ce blog, notre billet du 15 mars).

(2) : L'exemple le plus courant consiste à traiter son interlocuteur de nazi.

(3) Beaumarchais, Le Barbier de Séville (1775), Acte II Scène VIII.