VAL DE REUIL LÉSÉE PAR L’ÉTAT
Il me faut vous rapporter une anecdote Rolivaloise qui a une incidence sur la vie municipale de la cité contemporaine : celle de la dette laissée par l’Etat.
Pour comprendre la genèse de cette dette, remontons le temps quelques instants :
Dans les années 60, l’Etat décide de construire 9 villes nouvelles pour désenclaver la capitale et loger la population du baby-boom ainsi que la main d’œuvre venant de l’étranger.
Le 15 février 1972 est créé l’Etablissement Public d’aménagement de la ville nouvelle du Vaudreuil (EPVN-les membres étant les élus des communes environnantes et le Conseil Général de l’Eure), chargé d’aménager la ville à partir de plans établis à Paris.
Mars 1981, alors que la ville comprend plus de 4.000 habitants, un putsch est organisé par des militants de gauche qui organisent des "élections municipales " sauvages avec seulement 425 électeurs afin de s’ériger en commune dissidente, laquelle sera reconnue par le nouveau pouvoir socialiste en septembre 1981 avec l’appellation "Le Vaudreuil ville nouvelle".
1985, Le Vaudreuil ville nouvelle devient Val-De-Reuil.
1987, dissolution de l’EPVN et transfert des compétences à la commune de Val-De-Reuil.
Décembre 1995, fin du statut de ville nouvelle, Val-De-Reuil devient une commune de droit commun. C’est alors que Bernard Amsalem (le maire socialiste de l’époque) hérite de la dette colossale laissée par l’Etat…
En mars 2001, Marc-Antoine Jamet est élu à la tête de Val-De-Reuil.
En 2009, Marc-Antoine Jamet (MAJ) renégocie la dette avec le Ministre du Budget Eric Woerth puis récemment avec Bernard Cazeneuve.
Dans une interview à "La Dépêche" le 7 juin 2013, suite à son entretien avec le ministre du Budget, Marc-Antoine Jamet envisageait trois scénarios relatifs à «cet héritage du passé (qui s’élève aujourd’hui à 4 millions 7 d’€uros) : un étalement de la dette, une suspension des remboursements pendant quelques années ou un effacement pur et simple d’une partie de la dette».
Le 1er Août 2013, MAJ écrivait sur son BLOG "Il est 8 heures ce 1er août et mon téléphone sonne. Au bout de la ligne, mon ami Bernard Cazeneuve, le ministre du budget : « Marc-Antoine, reste assis. Mes collaborateurs considèrent que Val-de-Reuil a quitté la zone rouge. Nous allons alléger le remboursement de la dette. Vos douze années d’efforts pour rembourser ce qui avait été emprunté entre 1975 et 2000 sont récompensées ».
« 12 ans que nous travaillons à nous racheter, à reconstruire une image, à nous obliger à la vertu et à l’exemplarité sans augmenter les impôts des Rolivalois et sans renoncer à investir pour construire l’avenir. »
12 ans que la Municipalité Jamet honore cette dette.
Reconnaissons à Marc-Antoine Jamet de consacrer son temps municipal et ses relations professionnelles pour hisser sa ville vers le haut. Et, par les temps qui courent et l’argent qui s’amenuise, ce n’est pas chose facile.
Malgré les efforts de persuasion du maire de Val-De-Reuil, la réponse du "camarade Ministre socialiste" n’a malheureusement été qu’un rééchelonnement de la dette jusqu’en 2032…
Dommage quand on se souvient qu’en juillet 2012, Alassane Ouattara a remercié François Hollande d’avoir effacé les trois milliards d’€uros que devait la Côte d’Ivoire à la France…
Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà. (Blaise Pascal)
Vildenay