SELON QUE VOUS SEREZ PUISSANT OU MISÉRABLE…
Vous avez aimé être cocufié par Giscard, Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Hollande et Macron… Vous adorerez l’être aussi par Edouard Philippe !
Et tout le petit monde macron-centriste de le porter aux nues avec des sondages qui le mettent au zénith des présidentiables… Sauf que quand on veut faire de la politique, il y a des actions à ne jamais commettre !
Au moment où ce personnage sortait son dernier livre, voilà que, LE BIEN PUBLIC révèle que l’ancienne directrice générale adjointe de la communauté urbaine Le Havre Seine Métropole, a déposé une plainte auprès du Parquet national financier avec comme motifs : « prise illégale d’intérêts, détournement de biens, favoritisme, concussion et harcèlement moral ».
Le document avait été co-signé, le 30 juillet 2020, par Edouard Philippe, en tant que président de la communauté urbaine et Stéphanie de Bazelaire, adjointe au maire chargée de l’innovation et du numérique et conseillère communautaire de la métropole, comme présidente bénévole de LH French Tech. Une association déclarée en préfecture en avril 2020 et active depuis le 15 juillet 2020… jour où Edouard Philippe a été élu à la tête de la métropole.
Grâce à cette convention, la communauté urbaine a chargé LH French Tech d’animer et d’exploiter la Cité numérique du Havre, lieu consacré aux métiers du numérique, de l’entrepreneuriat et de l’innovation.
A défaut de lancer un appel d’offres pour attribuer ce marché public, la métropole a choisi un « appel à manifestation d’intérêt, dans le cadre d’un service d’intérêt économique général, schéma juridique plus souple que l’attribution d’un marché public ».
L’association LH French Tech, seule à présenter un dossier, avait donc été retenue, pour une durée de quatre ans et une « compensation de service public » à hauteur de 2.154 millions d’euros…
La plaignante de préciser dans le quotidien ‘‘Le Monde’’: « J’ai toujours été perplexe sur ce dossier et me suis rapidement rendu compte que l’association était incapable de dérouler le projet. J’ai signalé les difficultés de gestion : l’association commençait à brûler les sous dans des salaires mirobolants. L’association n’a pas déroulé son activité comme prévu, n’a pas vraiment cherché à augmenter son chiffre d’affaires, précise la plaignante. Au bout de dix-huit mois, j’ai proposé à Edouard Philippe de mettre un terme anticipé à la convention ». Ce qui sera fait en juin 2022. Mais la collectivité avait déjà versé 1,15 million d’euros à LH French Tech…
Outre d’avoir déposé plainte auprès du Parquet national financier, la plaignante a saisi Le tribunal administratif et a demandé au Défenseur des droits le statut de lanceuse d’alerte.
Il y a fort à penser que sous le Macronisme, la citation de Jean de La Fontaine soit toujours d’actualité : « Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir ».