UN DANGER PLANÉTAIRE PÈSE SUR LA DÉMOCRATIE ET LA LIBERTÉ

Publié le par Guy Millière

UN DANGER PLANÉTAIRE PÈSE SUR LA DÉMOCRATIE ET LA LIBERTÉ

Des journalistes conservateurs américains ont compris ce qui est en train de se passer aux Etats-Unis. Pour l’heure, aucun journaliste ou commentateur français n’est dans le même cas.

Il se répète dans les médias de gauche américains que Donald Trump vient de se trouver confronté à une quatrième mise en examen, et que dix-huit autres personnes ont été mises en examen en même temps que lui, et il s’ajoute que Donald Trump a voulu “inverser le résultat d’une élection” et que les autres mis en examen sont ses complices. Les journalistes et commentateurs français disent la même chose, tout comme, d’ailleurs, les journalistes et commentateurs dans le reste de l’Europe.

C’est inexact : Donald Trump n’a en aucun cas voulu “inverser le résultat d’une élection”. Il a contesté le résultat d’une élection et évoqué, éléments précis à l’appui, l’existence de fraudes. Il a demandé un recomptage des voix et la prise en compte de voix laissées de côté.

Tout candidat à une élection dans un pays démocratique peut faire ce qu’a fait Donald Trump, et cela se fait d’ailleurs souvent. C’est le devoir d’un candidat à une élection, s’il discerne des fraudes, de demander une enquête.

Si contester le résultat d’une élection, et noter l’existence de fraudes, devient un crime aux Etats-Unis, cela signifie que des élections frauduleuses peuvent y être organisées impunément, et que les contester conduit à risquer la prison.

Ceux mis en examen au côté de Trump sont, pour l’essentiel, des avocats et des juristes qui ont fait leur métier. Si faire son métier d’avocat et de juriste peut conduire aux Etats-Unis au risque d’une peine prison, cela signifie que les droits de disposer d’une défense en justice n’y existent plus.

Je dois l’ajouter : toutes les mises en examen prononcées contre Trump, en Géorgie, mais aussi ailleurs, à New York, à Miami, à Washington, DC, sont infondées, reposent sur des preuves falsifiées, sur des pressions sur témoins qui relèvent du chantage, et sur des distorsions ou des viols des lois en vigueur (j’en ai parlé dans plusieurs articles, j’y reviendrai dans un livre que je suis en train d’écrire), et elles devraient alarmer.

Elles sont d’autant plus scandaleuses qu’il est établi que l’homme sénile installé à la Maison Blanche est, les preuves s’accumulent et deux commissions d’enquête de la Chambre des représentants les rassemblent en ce moment, très corrompu, et chef d’une famille criminelle.

Les mises en examen prononcées contre Trump montrent non seulement que l’administration Biden fonctionne comme le gouvernement d’une république bananière où le chef crapuleux est protégé, mais qu’elle utilise des procureurs à sa solde (ils ne peuvent agir à ce niveau sans l’approbation de l’administration Biden), pour abolir le droit de contester une élection, pour annihiler la possibilité pour des avocats et des juristes en désaccord avec le parti au pouvoir de faire leur travail, et pour tenter d’empêcher le chef de l’opposition (c’est, de facto, le statut de Trump aujourd’hui) d’être candidat à une élection présidentielle.

Ce que cela signifie est, très clairement désormais, qu’est à l’œuvre une tentative de transformation des Etats-Unis en un pays à régime autoritaire dans lequel le parti démocrate deviendrait un parti unique qui ne dirait pas son nom.

Le Parti Démocrate est devenu, sous Barack Obama, un parti d’extrême gauche qui s’efforce de détruire le statut de principale puissance du monde libre et démocratique qui est encore celui des Etats-Unis. Les médias de gauche américains sont aux mains de membres du parti d’extrême gauche. Ils falsifient les faits, entérinent ce que le parti d’extrême gauche est en train de faire, et intoxiquent les esprits : ils sont des agents de la transformation radicale que subissent les Etats-Unis.

Que journalistes et commentateurs français, peu ou prou sans exception, et journalistes et commentateurs dans le reste de l’Europe, peu ou prou sans exception aussi, se comportent comme des relais aveugles de la propagande déversée par les médias de gauche américains fait d’eux des complices, volontaires ou involontaires, de ce qu’un parti d’extrême gauche est en train de faire aux Etats-Unis.

Dès lors que le parti d’extrême gauche entend détruire le statut des Etats-Unis en tant que principale puissance du monde libre et démocratique, cela signifie qu’ils se font les agents de l’avancée vers un monde où la liberté et la démocratie seront très menacées et pourraient sans doute disparaitre.

PS. Au moment où j’achevais cet article, la juge d’extrême gauche Tanya Chutkan, ancienne collègue de travail de Hunter Biden, à qui le dossier sur le 6 janvier 2021 a été confié par le procureur d’extrême gauche Jack Smith et par le ministre de la justice d’extrême gauche Merrick Garland, a fixé la date d’ouverture du procès intenté à Donald Trump à Washington, DC. Elle a transmis à John Lauro, avocat de Trump dans ce dossier, des dizaines de milliers de pages de documents et une liste de plusieurs dizaines de (faux) témoins de l’accusation. John Lauro a dit qu’en si peu de temps, même en recrutant des assistants, il ne pourrait prendre connaissance de tous les documents transmis et analyser qui sont les “témoins”, et il a demandé que la date d’ouverture du procès soit retardée. La juge Chutkan a refusé.

John Lauro a demandé que lui soient communiqués tous les documents mis à disposition de la commission frelatée mise en place par la Démocrate gauchiste Nancy Pelosi quand elle était Speaker of the House sur le 6 janvier : il a appris que l’essentiel des documents avaient été détruits (ce qui est un crime fédéral).

Le 4 mars est la veille du Super Tuesday, jour où les élections primaires républicaines auront lieu dans douze Etats. Trump ne pourra pas faire campagne. Le procès devrait durer deux mois, et la juge Chutkan exige que Trump soit constamment présent, ce qui signifie qu’il ne pourra faire campagne pendant les mois de mars et avril. Le procès aura donc lieu à Washington, DC, et au vu de la population de Washington, DC, le jury sera sans doute à cent pour cent composé de Démocrates haïssant Trump, qui risque dès lors d’être condamné à une lourde peine de prison, bien qu’il n’ait commis aucun crime.

Les Etats-Unis sous l’administration Biden ressemblent de plus en plus à l’Allemagne de l’Est sous Erich Honecker.  Sur les chaines CNN et MSNBC, Trump est désormais appelé “le criminel”. Pas un seul mot n’est dit sur les crimes, bien réels, eux, commis par Joe Biden. Ce n’est pas du totalitarisme peut-être, mais cela y ressemble de plus en plus. La juge Chutkan vient de comparer Donald Trump à Zacarias Moussaoui, qui faisait partie des terroristes qui ont perpétré les attentats du onze septembre 2001, et est le seul à avoir été arrêté avant que les attentats aient été perpétrés, et à Djokhar Tsarnaïev, l’un des deux auteurs  de l’attentat terroristes commis lors du marathon de Boston en 2013 : on sent dans ces comparaisons qu’elle est très très impartiale et a le sens de la nuance.

PAS UNE SEULE VOIX NE DOIT MANQUER A MEYER HABIB AU SECOND TOUR

© Guy Millière pour Dreuz.info.

Guy Millière, (spécialisation : économie, géopolitique). Titulaire de trois doctorats, il est professeur à l’Université Paris VIII Histoire des cultures, Philosophie du droit, Economie de la communication

et Maître de conférences à Sciences Po, ainsi que professeur invité aux Etats-Unis. Il collabore à de nombreux think tanks aux Etats-Unis et en France.

Expert auprès de l’Union Européenne en bioéthique, Conférencier pour la Banque de France.

Ancien visiting Professor à la California State University, Long Beach.

Traducteur et adaptateur en langue française pour le site DanielPipes.org. Editorialiste à la Metula News Agency, Israël Magazine, Frontpage Magazine, upjf.org. Membre du comité de rédaction d’Outre-terre, revue de géopolitique dirigée par Michel Korinman. Rédacteur en chef de la revue Liberalia de 1989 à 1992

Il a participé aux travaux de l’American Entreprise Institute et de l’Hoover Institution. Il a été conférencier pour la Banque de France,

Il a participé à l’édition d’ouvrages libéraux contemporains comme La constitution de la liberté de Friedrich Hayek en 1994 dans la collection Liberalia, puis dans la collection « Au service de la liberté » qu’il a créée aux éditions Cheminements en 2007. Il a également été rédacteur en chef de la revue éponyme Liberalia de 1989 à 1992.

Il a été vice-président de l’Institut de l’Europe libre ainsi que Président et membre du conseil scientifique de l’Institut Turgot. Il fait partie du comité directeur de l’Alliance France-Israël présidée par Gilles-William Goldnadel.

Il est l’auteur de plus d’une vingtaine d’ouvrages.

Publié dans Guu Millière

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