POURQUOI LES GAUCHISTES SOUTIENNENT LES ISLAMISTES (8/8)

Publié le par Magali Marc

 POURQUOI LES GAUCHISTES SOUTIENNENT LES ISLAMISTES (8/8)

Pour Revel, tant l’idée d’un ‘‘islam tolérant’’ que celle de ‘‘musulmans modérés’’ paraissaient relever de l’imposture : « J’ai lu dans ma vie maints textes de plusieurs musulmans ou spécialistes occidentaux du Coran selon lesquels l’islam serait une religion par essence des plus tolérantes. Mais il doit s’agir d’une essence bien cachée, bien secrète, car j’en ai rarement vu la moindre manifestation dans la pratique » écrivait-il dans Le Regain démocratique* (1992, p. 363) ;

Il persiste et signe dix ans plus tard dans L’Obsession anti-américaine*: « La « tolérance musulmane » est à sens unique. Elle est celle que les musulmans exigent pour eux seuls et qu’ils ne déploient jamais envers les autres » (p. 125).

Quant aux fameux ‘‘musulmans modérés’’ tellement majoritaires dont parlent toujours les dévots du politiquement correct (ce qui englobe en ce domaine pratiquement tout le monde, y compris, hélas, beaucoup de libéraux) Revel avait beau désespérément tendre l’oreille et écarquiller les yeux, il n’en entendait ni ne voyait guère : « On souhaiterait parfois que cette majorité supposée (modérée) se prononce de façon plus ouverte, se manifeste de façon plus massive contre l’intolérance des extrémistes. Son silence est accablant » (Le Point, 2 mars 1996).

Il en remet une louche dans L’Obsession en 2002 : « La notion que l’immense majorité des musulmans fixés en Europe serait modérée se révèle n’être qu’un rêve, ce qui fut mis spectaculairement en lumière durant les deux mois qui suivirent les attentats contre les États-Unis » (p. 128).

Et encore l’ami Jean-François n’a-t-il pu commenter l’affligeante réaction de ces mêmes prétendus ‘‘modérés’’ lors de l’affaire des ‘‘caricatures de Mahomet’’ ou celle de Robert Redeker.

C’est à cette mascarade que les gauchistes, autant que Macron, Olaf Scholz, le Pape François et les autres, ne veulent pas renoncer, quitte à continuer de stigmatiser Israël.

Dans sa conclusion, Bruckner rappelle que l’État d’Israël « sert à la fois de modèle et de repoussoir pour une Europe gagnée depuis trop longtemps à l’incertitude et à la mollesse. Ces ‘‘Cosaques parlant hébreu’’ (le mot est de Begin à propos de Sharon) dépourvus de toute mauvaise conscience et qui ravivent le mythe du fondateur et du soldat, nous rappellent(…) qu’une société n’est forte qu’à ses débuts, lorsqu’elle a la volonté de se battre et de s’imposer ».

« Qu’on l’approuve ou non, on ne peut pas ne pas reconnaître en Israël un passé proche et une invitation toujours vivace à la résistance ».

Magali Marc (@magalimarc15

Avec l’aimable autorisation de Dreuz.info.

Magali Marc a été directrice des communications dans diverses ONG tout en complétant une Maîtrise et un Doctorat en Science politique à l’Université de Montréal. Elle a enseigné la Sociologie du Québec ainsi que l’Histoire de la Constitution canadienne dans un collège bilingue de Montréal pendant plus de dix ans. Elle a publié de nombreux articles et textes d’opinion dans diverses revues à Montréal. Elle est l’auteur d’un cahier pédagogique d’histoire pour le Secondaire V, Les Défis du XXe siècle (2013, LIDEC éditeur).

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