LES TRIBULATIONS D’HÉLÈNE AU GABON 17° épisode
Lygie, Rodrigue, Marie, Pauline & moi.
Bonjour mes lecteurs chéris ! ^^
J’espère que tout le monde va bien… moi ça va super. Je suis dans la maison de l’Amiral du Gabon !!!! pour 10 jours… le pied quoi…. ^^
Vous voulez savoir comment je suis arrivée là ? Ce sera pour la prochaine fois !!!
En fait tout à commencé à Makokou : Les filles et moi avons décidé de rentrer sur Libreville 10 jours avant de prendre l’avion (avoir accès au bureau de Joseph (internet, livres,….)pour le rapport de stage que nous devons rendre des notre retour de france), faire un ti peu de tourisme (tout de même sur 3 mois ! ^^on peux prendre deux trois jours pour visiter la capitale), et puis surtout récupérer l’herbier de Pauline, qui traine depuis un mois maintenant à l’IRET, sans personne pour s’en occuper (le pauvre il est tout seul L), pour qu’elle puisse avoir ses données et rendre son rapport.
Donc, Dimanche on se lève à 5h30 de l’hôtel où nous logions, pour aller à l’une des deux agences de voyage de Makokou, et prendre un taxi bus.
Il y avait du brouillard.
Sac à dos, sac à roulettes… On avait l’air mignonnes. Personne sur la route. A part un taxi qui a bien voulue me prendre moi et les bagages, pendant que les filles finissaient la route à pied.
le bus avant le départ
Au final, nous avons pris notre petit déjeuner sur les bagages, en attendant que l’agence ouvre. (baguette de pain, nutella (on peut se faire plaisir même dans la rue à 6h00 si, si, si….) et confiture à la fraise) merci marie d’avoir penser à prendre des couteaux J .
Le responsable de l’agence n’avait plus de jambe droite, il utilisait un énorme bâton pour se déplacer. Et il avait les ongles des mains hyper longs. Ce que j’ai trouvé très bizarre, pour un homme…
Bref. 17.500 CFA le trajet pour une personne. Plus excédent de bagages, donc au final, 22.000 chacune. (on divise par 650 pour le prix en euro)
On attend que le bus se remplisse. La rue devient bientôt hyper bariolée, (vêtements, taxi, marché,…).
On nous regarde, c’est déjà rare des blancs à Makokou et c’est donc encore plus rare de voir des blanches qui désirent prendre un transport gabonais, comme tous les Gabonais, sans 4X4 perso.
On est monté (toutes les trois Marie Pauline et moi) vers 8h00. On s’est placées sur la banquette du fond, une gabonaise est venue avec nous. Et le bus s’est rempli.
Tous les voyageurs ont subitement décidé de jouer aux sardines en boites J : 20 dedans (prévu pour 12). Plus les bagages sur le toit .
J’ai eu de la chance, je voyais hyper bien les yeux du chauffeur dans le rétro ^^
Et puis on est parti. Et la, c’était rigolo. Des you à gauches, des you à droites, et ça monte et ça descend.
Sur une route rouge non goudronnée.
Marrant. ^^
la route entre Makoukou et Libreville
La porte du coffre ne fermant pas, avec la poussière nous avons vite été transformées en bonhomme rouge. ! (trop de fond de teint tue le fond de teint ! ^^). On a joué aussi à imiter les chiens à l’arrière des voitures. Vous savez les petits jouets qui bougent la tête ? On était bien ensemble, comme pour dans une chorégraphie ; On bougeait tous la tête en même temps. Même le chauffeur ! ^^
Et aussi, aux pop corn… dès qu’il y avait un trou ou une bosse…. On sautillait tous sur nos sièges. Nous avons très vite compris avec les filles, que se placer juste sous la porte du toit (plus basse) ce n’était pas une bonne idée. (Marie est revenue avec une troisième épaule ! (=> bosse énorme).
Ce qui nous fait donc : sardines, bonhomme au fond de teint, chiens et pop corns…..le tout à la fois, durant 4 heures de temps.
Terrible !
L’une des roues à tellement chauffée sur la route, qu’elle a fondue, et qu’on a du la changer (au bout d’une heure de trajet….).
Après les 4 heures, bonheur ! J
Je n’aurais jamais cru revoir ce cher goudron avec autant de gratitude. Paysages géniaux de petites rivières, tournants, ravins,…. Le tout orangé (route) agrémenté de verdure (forêt).
C’est vrai qu’il restait toujours les sardines et les chiens….. mais on ne peut pas avoir tout ce que l’on veut dans la vie….
Les filles ont profité de mes épaules pour ronronner (c’est un truc de Rodrigue ; ronronner=dormir, mignon non ?). Quand je dis les filles c’est d’un côté Marie, de l’autre Pauline, ça vous l’aviez compris. Le truc c’est qu’il y avait aussi la gabonaise qui a profité du dos de Pauline… en même temps J J J mais j’ai bien aimée, du coup j’avais une utilité J (rires ^^ pour une fois).
On a mangé vers 15h30, dans une ville hyper passante. La pause par excellence de tous les taxis/bus du pays. Bananes plantin frites, sandwich,… 20 minutes de poses et on repart.
Les fessiers de tous le monde commençaient sérieusement à souffrir…
Et là ! terrible : fuite de carburant (située juste sous le siège du chauffeur), pause d’une heure. La fuite est réparée en bouchant avec des bouts d’allumettes….. (je n’exagère pas en plus…. C’est véridique !!! Je l’ai vu ! d’ailleurs j’ai cru rêver !!!! on ne rebouche pas une fuite d’essence, avec des bouts d’allumettes !!).
Un quart d’heure plus tard : re-pose. Les allumettes ne tiennent pas. On resserre le tuyau…, on pince,…on bricole… (marie, pauline et moi on ne voyait pas trop, de la où nous étions c’était plus des fesses qu’autre chose….. J (rires)).
Route vers Libreville
La Nuit arrive. Le paysage a changé progressivement les deux dernières heures avant Libreville, arbres plus petits, moins de plantation. Maisons en briques et non plus en bois. On ne voyait plus de villageois allant laver leurs vêtements à la rivière avec une brouette, plus de stades de foot non défrichés, plus d’enfants qui jouent à la voiture,… …
On s’arrête au pk 12, en quartier de Libreville ou s’arrête tous les taxi/bus de l’intérieur du pays. Heureusement qu’il n’y a pas de grumier (camion qui transporte le bois) le dimanche parce que l’air de rien on a quand même mis 12h…… alors en croisant ces camions…. On doit mettre 14h…. 14h de sardine en boite avec du fond de teint ! terrible….
on reprend le taxi pour le pk 8, et la nous accueille un groupe de gabonais, hyper enthousiastes ! hyper motivés ! hyper sympa ! qui sourient à l’aide de toutes leurs dents. Et surtout, surtout : qui portent nos sacs.
Génial quoi.
La famille de Lygie (merci, merci, je ne sais pas comment on aurait fait, sans toi !) accompagnée d’une stagiaire française, Ludivine, qui est dans la place depuis 1 mois et demi. Une amie de Lygie. 200 mètres de montée plus tard, une bonne dose de bavardage/présentation. Et le paradis ! 2 chambres pour trois ! (au lieu d’une pour 4…), de l’eau chaude dans la douche, la clim, une cuisine, un balcon à l’une des chambre (à l’intérieur de la maison le balcon….), deux perroquets gris du Gabon (espèce protégée), un chien (flipper), une machine à laver, un lave vaisselle….
Et surtout, surtout la totale liberté de faire ce que l’on veut, quand on veut….. parce que en fait loger sur place, à la figet, c’est pratique certes, mais bon quand le maitre de stage décide de travailler à 6h00 du matin un dimanche… il faut bien faire avec…..
Ce matin, parti à 7H00 en camion militaire, cela faisait un peu touristes françaises sans visa, que l’on raccompagne à l’aéroport. Mais c’était génial de monter dans un véritable camion militaire. En même temps, jamais je ne suis montée dans un faux en plastique….. (rires)
On a déposé Ludivine, et l’une des sœurs de Lygie, qui passe le brevet. Et on est arrivé à l’IRET-CENAREST. Donc le bureau de Joseph dans lequel on avait passé toute notre première semaine. Il n’y avait presque personne. La directrice adjointe est arrivée, et elle nous a gentiment expliqué que ni le gardien, ni elle, ni la femme de ménage n’avaient le double des clés (pour ouvrir le bureau de Joseph, pour récupérer l’herbier que pauline avait laissé « aux bons soins » de joseph, il y a un mois, pour qu’un botaniste qu’il connaissait l’aide dans la détermination des plantes). La directrice adjointe nous explique qu’en fait, il y a quelques années, ils avaient envisagé de faire fabriquer les clés, mais tous les chercheurs ne voulant pas, seul le directeur (mike fay) gardait dans son bureau les clés de ceux qui avaient dit oui. D’ailleurs cela l’étonnait parce qu’elle ne se souvenait pas que Joseph ai dit oui…. (normal c’est Joseph). Or, le directeur et une partie de l’équipe (dont le botaniste Nestor qui pouvait déterminer les plantes de Pauline) sont en France, ils ne reviennent que le 28….. nous on part le 30….
Certains d’entre vous se poseront la question, pourquoi Pauline ne les a pas déterminé toute seule avant, ses plantes ? question judicieuse, certes, quand on ne sait pas que les plantes en question sont des graminées, provenant d’une clairière marécageuse où il n’y a jamais eu d’étude scientifique faite dessus, au Gabon (donc dans un pays où la majorité des espèces restent encore inconnues),… … donc Pauline ne pouvait pas le faire elle-même ! si elle avait pu, la connaissant, je suis certaine qu’elle aurait pu y passer des nuits entières plutôt que ne pas avoir de données,…
Mon coin de détente à libreville
Ainsi Joseph nous envoie à Libreville en sachant pertinemment qu’on ne pouvait rien y faire, puisqu’il ne rentre pas tout de suite à la capitale… (merci du cadeau….).
Du coup, n’ayant rien à faire, on en a profité pour aller à l’université voir si on ne trouverait pas l’un des profs de Marie (qui font de fréquents aller-retour entre le Gabon et la France (muséum d’histoire naturelle de Paris)). Et on a eu de la chance, il y en avait bien un. Nous avons déjeuné un poulet riz non pimenté (pas folles, le piment ça pique…), en parlant de tout et de rien. Sympa comme déjeuner. On en a profité aussi pour récupérer quelques affaires, que nous avions laissées chez Joseph (à sa maison de Libreville, chez sa femme). Notamment, des rapports de stages des années précédentes, cela aurait été dommage de les laisser. Et cet aprem ? rien dodotage intensif de notre part, en attendant que l’eau arrive.
C’est le seul inconvénient de cette maison, le fait d’habiter en haut d’une colline, pour la pression d’eau ^^. Voili voilu…
Biz à vous Tous.
A bientôt mes lecteurs chéris, et a + pour la FIN de mes studieuses aventures.
Hélène, l’Euroise au Gabon