RENCONTRES STRATÉGIQUES DE LA MÉDITERRANÉE (5/7)

Intervenants de gauche à droite : Marie-France Chatin, RFI ; Bruno Dupré, en poste à Bruxelles, service diplomatique européen (SEAE), Maya Kandel, Sorbonne Nouvelle, Valérie Niquet, Fondation pour la recherche stratégique, pôle Asie .

Table ronde 2 : Rivalités de puissances

Chine, USA, Russie et UE

La rivalité sino-américaine s’amplifie, Biden continue ce que Trump avait mis en place ;

L’aide américaine vers l’Ukraine donne l’image d’une administration compétente alors qu’arrivent les élections de mi-mandat. C’est aussi un message de puissance envoyé au reste du monde.

XXème congrès du PCC à Pékin : la guerre en Ukraine embarrasse la Chine, XIjing Ping bien qu’assuré d’être réélu est contesté :

• soutien de Poutine ;
• relations avec Taiwan ;
• gestion de la crise du Covid.

L’échec militaire de la Russie :

• Taiwan est galvanisée ;
• les USA sont remis en selle ;
• l’UE se réveille…

En conséquence la Chine doit réviser sa politique extérieure. Elle doit également faire face à un vieillissement accéléré de sa population et à un système Immobilier qui va mal ;

Poutine pourra-t’il accepter une défaite ? Il fait face à un vent de fronde des Russes et la Chine craint une contagion et donc des troubles importés.

Les banques chinoises sont très prudentes et limitent leurs financements de projets russes comme des transferts de technologie ;

Il  n’y a pas d’alliance sino-russe mais la Russie risque de basculer en Asie (Note personnelle : la population non-européenne de la Fédération de Russie devient majoritaire, l’attaque et l’annexion de territoires ukrainiens est une façon de résorber cet écart. Au moins temporairement). D’un autre côté le souhait américain de séparer Russie et Chine n’est pas près de se réaliser.

La pérennité de l’Europe, incapable de prendre des décisions contraires à ses intérêts économiques, n’est plus certaine. Comment passer l’hiver avec des approvisionnements énergétiques et alimentaires incertains.

Dans l’immédiat, USA Russie et Chine ont de réelles préoccupations de politique intérieure.

L’Europe doit devenir stratégiquement plus autonome (sur les plans militaire, économique et financier) et être plus pragmatique : ne plus être dans la politique de l’humanitaire, du chèque, mais dans celle du rapport de force. Un lourd travail à mener.

Où en est le concept de l’Europe sociale ?

(A suivre)

Gildas Le Breton