BRICS : UN NOUVEL ORDRE MONDIAL

Publié le par Charlem

BRICS : UN NOUVEL ORDRE MONDIAL

Alors que nos médias inféodés au système américano-européiste ont fait la sourde oreille (hors CNEWS) sur le 15ème sommet des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) qui vient de se tenir à Johannesburg, nous nous devions d’informer nos lecteurs sur l’importance grandissante de ce groupement qui, avant les nouvelles adhésions, représentait déjà 42% de la population du globe et produit un quart de la richesse mondiale.

L’ouverture à de nouveaux membres.

La Chine, poids-lourd qui pèse environ 70% du PIB du groupe, a clairement réitéré son intention de gagner en puissance : « Nous devons œuvrer en faveur du multilatéralisme et ne pas créer de petits blocs. Nous devons intégrer davantage de pays dans la famille des BRICS », a enjoint le président Xi Jinping

Aussi, dès janvier prochain, l'Arabie Saoudite, l'Argentine, l'Egypte, les Emirats Arabes Unis, l'Ethiopie et l'Iran vont rejoindre le groupe, ce qui va nécessairement étendre internationalement l’influence des BRICS. "Avec ce sommet, les BRICS entament un nouveau chapitre", s’est félicité le président Sud-Africain Cyril Ramaphosa. Et, de préciser : « Nous avons adopté un document qui définit les lignes directrices, les principes et les processus d'examen des pays qui souhaitent en devenir membres ».

Une quarantaine de pays ont évoqué un projet d'adhésion au bloc. Certains ont demandé de manière directe à rejoindre les BRICS, comme l'Algérie, le Bangladesh, Cuba, le Vietnam… D'autres, comme le Mexique, le Pakistan et la Turquie, ont manifesté leur intérêt.

Une ambition économique

Le président Brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, a plaidé pour aider l'Argentine qui est actuellement en difficulté pour le remboursement d'une dette de 44 milliards de dollars au FMI. Le chef d'Etat Brésilien a souhaité que les BRICS participent à « réduire les vulnérabilités » des pays du Sud grâce au « propre système financier » élaboré par les fondateurs.

Rappelons que les BRICS ont créé en 2015 une Nouvelle Banque de Développement (NDB) avec l'ambition de proposer un choix autre que la Banque mondiale et le FMI. Celle-ci a investi 30 milliards de dollars dans des projets d'infrastructure et de développement durable dans les États membres et les économies en développement.

Précisons que La NDB a déjà accueilli de nouveaux membres : Bangladesh, Emirats arabes unis et Egypte. L'Uruguay doit prochainement y adhérer.

Un chamboulement géopolitique

Alors que les États-Unis affirmaient « ne pas voir dans les BRICS de futurs rivaux géopolitiques, en souhaitant leur intention de maintenir de solides relations avec certains pays comme l’Afrique du Sud, le Brésil et l’Inde », il est évident que l’adhésion de pays diamétralement hostiles aux États-Unis comme l’Iran ou le Venezuela devrait perturber les équilibres géopolitiques en cours.

Le président chinois Xi Jinping a souhaité que « d’avantages de pays intègrent la famille des BRICS ». Et Vladimir Poutine de préciser : « Nous défendons tous un ordre multipolaire ».

Notons aussi que le président Xi Jinping s'est félicité des nouvelles relations avec l'Afrique du Sud. « C’est un nouveau point de départ historique. Développer l'amitié, approfondir la coopération et renforcer la coordination constituent les aspirations communes de nos deux pays mais aussi les importantes missions qui nous sont confiées par l'époque que nous traversons ». Et le président Sud-africain, Cyril Ramaphosa d’affirmer « accueillir Pékin en véritable ami ! La Chine est le premier partenaire commercial de Pretoria. Aussi, sommes-nous unis dans un objectif commun et notre quête d'un monde meilleur et plus égalitaire ».

Constatons que les membres des BRICS et les pays candidats ont en commun la revendication d'un équilibre politique et économique mondial plus inclusif, notamment à l’égard des États-Unis et de l'Union européenne.

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