LES HOMMES DE PAIX

Publié le par Jean Rieul

LES HOMMES DE PAIX

Les hommes de paix, soucieux de leur prochain et recherchant naturellement une harmonie dans la traversée de leur existence, sont confrontés à des puissances contraires hostiles et destructives qui les environnent. Ils doivent lutter contre les agissements délétères de ces dernières : c’est le sens même de la vie.

En cela la vie toujours manifeste sa bipolarité. La vie a donc un sens ce qui suppose un sens contraire. L’existence des deux orientations qui guident les hommes dans leur boussole les conduit à une liberté de choix. Il n’y a pas de vie sans choix, même si les dispositions génétiques de chacun ainsi que les voies de l’existence influencent parfois substantiellement le camp dans lequel ils se rangent. Mais nous avons potentiellement un libre arbitre qui interroge notre conscience. Voilà le mot : la conscience, laquelle construit notre choix.

Mais qui aide à façonner notre conscience ? La famille d’une part, la culture de l’autre.

En voulant casser le moule traditionnel de la famille, reposant sur l’ascendant des parents, afin de glorifier l’individualité des jeunes qui la composent, mai 68 – dont les effets ne sont pas tous négatifs à d’autres endroits – a conduit à la faillite de l’Éducation Nationale.

Naguère, dans les milieux de modeste économie, on « tenait » son monde, dessinant une géographie morale du comportement délivrée par l’autorité naturelle des parents et relayée par les aînés.

Quant à la culture, nos dirigeants des dernières décennies se sont chargés de la réserver à une élite issue des grandes écoles et du paysage universitaire pour confier exclusivement à ceux-ci les destinées de la communauté nationale. Fi, entre autres exemples, des autodidactes que la qualité de l’enseignement général pouvait alors élever vers des sphères plus ambitieuses.

Par ailleurs on continue de liquider ce qui étaient les forces vives de la nation, à savoir la classe économique moyenne (insistons sur « économique ») qui doit disparaître au profit d’un rassemblement de moutons de Panurge incultes aisément manipulables et qui n’est plus doté des outils de connaissance et de réflexion pour comprendre les enjeux de la société et y participer pleinement et entièrement en tant qu’acteurs. On a également dispersé l’idéal d’élévation et l’opportunité de jouer dans la communauté un rôle davantage valorisant.

Voilà le constat, alarmant, d’une triste situation dans laquelle nous sommes plongés.

rieul-017.gifJean Rieul

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