UNE PAIX DURABLE NÉCESSITE DEUX ÉTATS…

Publié le par Vildenay

UNE PAIX DURABLE NÉCESSITE DEUX ÉTATS…

Les accords d’Oslo signés en septembre 1993 devaient conduire à la coexistence pacifique de deux états : Israëlien et Palestinien…

le 13 septembre 1993, sur la pelouse de la Maison-Blanche et devant 3.000 invités dont Georges Bush et Jimmy Carter, en présence du Président Américain Bill Clinton, le Palestinien Yasser Arafat tend la main au Premier ministre Israélien Yitzhak Rabin… A cet instant, les téléspectateurs du monde entier retenaient leur souffle et leurs larmes de joie en espérant que ces deux peuples enterraient la hache de guerre qui durait depuis quarante cinq ans…

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Rétrospective

Ces accords dits de "Gaza-Jéricho" resteront dans l'histoire comme les accords d'Oslo, capitale norvégienne où ils ont été négociés dans le plus grand secret par les ministres des affaires étrangères de l’Autorité Palestinienne et l’État d’Israël, Mahmoud Abbas et Shimon Peres.

Yitzhak Rabin déclare « qu’il n'a pas été facile, pour un ancien soldat, pour un ancien combattant, d'arriver jusqu'ici, jusqu'à ce jour. Nous, les soldats qui sont revenus de la bataille tachés de sang, nous qui avons combattu contre vous, les Palestiniens, nous vous disons aujourd'hui d'une voix forte et claire : Assez de sang et de larmes ! ».

Yasser Arafat réaffirme l'importance de « la bataille pour la paix. Nos deux peuples attendent aujourd'hui cet espoir historique et ils veulent donner à la paix une vraie chance. La bataille pour la paix est la plus difficile de notre vie. Elle mérite nos efforts les plus soutenus ».

Rappelons que la première démarche de paix avait été initiée par Georges Bush, avec le soutien du Président Russe Gorbatchev, lors de la Conférence de Madrid en 1991, au lendemain de la guerre du Golfe.

Ce qui est signé, c'est le premier volet des accords d'Oslo. A savoir, la création de l’Autorité Palestinienne qui devrait disparaître en 1999 avec la création d’un État Palestinien et le retrait d’Israël de Gaza et Jéricho. Les Palestiniens reconnaissant l’État d’Israël.

En 1995, le second volet signé en Egypte, divise la Cisjordanie en trois zones : la zones A, contrôlée par les Palestiniens. La zone B, au contrôle partagé et la zone C, contrôlée par l'armée Israélienne. Toutes trois devant progressivement être transmises aux Palestiniens… Les frontières et le statut de Jérusalem étant reportés ultérieurement.

Deux ans après ces poignées de mains, Yitzhak Rabin est abattu par un juif extrémiste et en 2004, Yasser Arafat meurt d’un empoisonnement au polonium-210…

Après l’intérim de Shimon Peres, Benjamin Netanyahou, opposé de longue date à ces accords, remporte les élections et devient Premier ministre. Lors d’un enregistrement vidéo réalisé en 2001 à son insu, Benjamin Netanyahou confie :  « J'ai eu ma propre interprétation des accords pour éviter la course folle vers les frontières de 1967. Personne n'avait défini précisément ce qu'étaient les zones militaires. Ces zones militaires sont des zones de sécurité. Ainsi, pour ma part, la vallée du Jourdain dans son ensemble est une zone militaire ».

En 1999, la période dite "intérimaire" s'achevant sans la création d'un Etat palestinien, éclate la 2ème Intifada alors que les Israéliens étendent leur territoire en Cisjordanie. Depuis, les affrontements se sont succédés…

L'ancien ministre Israélien, Yossi Beilin, l'un des architectes des accords, déclare en 2013 : « Le fait que, vingt ans après la signature des accords d'Oslo, nous nous trouvions devant un échafaudage au lieu d'une structure achevée est décevant ».

En 2015, le successeur d’Arafat, Mahmoud Abbas, à l'Assemblée générale des Nations Unies déclare : « Nous ne pouvons pas continuer à être liés par ces accords et Israël doit assumer pleinement toutes ses responsabilités de puissance occupante, parce que le statu quo ne peut pas continuer ».

En 2016, devant les représentants de l’ONU, Mahmoud Abbas précise : « Notre main reste tendue avec la volonté de faire la paix, mais la question qui revient sans cesse est : Y a-t-il des dirigeants en Israël qui désirent véritablement la paix et qui abandonneront l'esprit hégémonique, expansionniste et colonisateur ? ».

Avant La récente attaque meurtrière du Hamas, la solution à deux États était déjà affaiblie par le fait que ni Benjamin Netanyahou, ni le Hamas, qui à Gaza s’est érigé en dictature implacable, ne voulaient reprendre des négociations…

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Quelle frontière entre Israël et la Palestine ?

La frontière entre Israël et le futur État Palestinien a été discutée lors du processus d’Annapolis en 2007. Les Palestiniens proposant un échange de territoires correspondant à environ 2% de la superficie de la Cisjordanie et les Israéliens de l’ordre de 6%.

Force est de constater que la solution de deux États n’est pas géographique mais politique. En 2014, la formation d’un gouvernement Palestinien d’union nationale intégrant le Hamas mit un terme aux négociations.

Par la mise sous la coupe de Gaza par le Hamas, Il était prévisible que cette organisation terroriste, qui entretien des liens privilégiés avec les Ayatollahs Iraniens, préparent des agressions envers l’État d’Israël.

La réponse d’Israël sera implacable, mais après ?

Le Président Américain, en montrant sa détermination à soutenir Israël, serait bien avisé d’imposer aux Israéliens et à l’OLP de se mettre autour d’une table et de n’en sortir qu’après un accord fiable reconnaissant mutuellement les deux États.

Le sujet est d'autant plus complexe qu'il faudrait associer aux discussions la Jordanie qui nécessairement serait peut-être contrainte de céder une partie de son territoire et obliger les Israéliens à rapatrier les colons qui s'implantent en Cisjordanie.

« Ce que nous affrontons peut sembler insurmontable… Ce que j'ai appris, c'est que nous sommes toujours plus forts que nous pensons ».(Arnold Schwarzenegger).

QUAE SUNT CAESARIS CAESARI !

 

Vildenay 

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