UNE PRESSION SUFFISANTE ?

La crise agricole majeure qui est loin d’être résolue a mis en lumière plusieurs vérités qui n’étaient pas, jusqu’ici, bonnes à dire.

La première tient au fait que beaucoup de Français ont découvert une certaine misère. 70 heures de travail par semaine pour gagner 8OO € par mois c’est le cas d’au moins un tiers de la profession.

La deuxième est représentée par une paperasserie incroyable et des contrôles tatillons et fréquents dignes de l’union Soviétique :

-14 formulaires pour planter une haie c’est un record. Ces « instructions » émanent de fonctionnaires européens dont la plupart n’ont jamais mis les pieds chez un éleveur…

Qui plus est on a appris que des fonctionnaires français en rajoutaient une couche comme si les directives écologiques européennes ne suffisaient pas !

Le « Green Deal » mal traduit en « plan vert » n’est rien d’autre qu’une marche forcée vers la décroissance. Il était grand temps que nos paysans tirent le signal d’alarme car c’est un pan entier de notre économie qui est très menacé.

Le Premier Ministre a dit que la gauche et les verts versaient des « larmes de crocodiles » sur la cause des agriculteurs. Il n’a pas tord car toutes ces réglementations qui accablent les producteurs émanent de la propagande des écologistes soutenus par la gauche qui entretiennent un climat anxiogène en prédisant un monde fini en exagérant le risque climatique.

Il faut rappeler qu’en matière d’empreinte carbone l’Allemagne, qui a des « gruenens » au gouvernement, en fournit à la planète trois fois plus que la France. Nous avons une des agricultures les plus vertueuses même si on déplore qu’elle perde en compétitivité face aux importations massives de pays qui ne respectent pas les mêmes normes que nous. 70% des fruits et légumes viennent de l’étranger , 50% de la viande…

Cela signifie que notre souveraineté alimentaire est en danger. Même l’agriculture biologique a besoin de soutien car le surcoût de ses produits éloigne les consommateurs.

Dans notre agglomération un jeune qui devait reprendre l’exploitation de son père producteur de lait vient de renoncer et s’oriente vers un métier qui lui permettra de vivre dignement…

Malheureusement, c’est l’Europe, présentée sous son plus mauvais jour, comme une hydre technocratique dirigée par des imbéciles loin des réalités, qui risque de faire les frais de cette révolte.

Le gouvernement, quant à lui, a bien du mal à satisfaire un monde rural qui se sent méprisé, oublié et qui souffre de cette impression.

La solution est avant tout à Bruxelles autant dire que c’est loin d’être gagné à moins que les mouvements qui affectent de plus en plus d’Etats finissent par créer un pression suffisante pour revoir de fond en comble la politique agricole commune.