LES MEURTRIERS COMME SOURCES MÉDIATIQUES FIABLES

Publié le par Jean-Patrick Grumberg

LES MEURTRIERS COMME SOURCES MÉDIATIQUES FIABLES

Il n’y a pas de serment d’Hippocrate pour les professionnels des médias. Et ça se voit.

J’ai créé un média d’information sur Israël il y a deux ans, Israel24 7.org. Il est devenu le premier média internet d’information en langue française, selon le classement Similarweb, (si l’on exclut les chaînes de télévision). Pourquoi ? 90% des gens ne veulent lire et entendre que ce qu’ils veulent croire. A gauche comme à droite. Israël24 7 s’adresse aux 10% restants. Et nous sommes tout seul sur ce créneau.

Cela demande des efforts, d’écrire des choses qui vont déplaire tantôt aux lecteurs de gauche, tantôt aux «  bibistes », et tantôt aux gens de droite, des choses que 90% n’ont pas envie de lire.

Une période folle dans le monde

En tant que fondateur d’Israel24 7.org, ex-propriétaire de Dreuz.info, et journaliste depuis 1977 (avec une très une longue interruption), je peux attester que le monde des communications est en constante évolution – négative.

Avec le conflit à Gaza, les médias citent des meurtriers. Sans l’ombre d’une hésitation. La propagande est omniprésente. Ceux qui diffusent le plus de Fake News font la loi et censurent ceux qui tentent d’apporter un peu de diversité d’opinion.

Cerise sur le gâteau, de moins en moins de gens font confiance aux médias, mais ils allument toujours la télé pour regarder le journal télévisé du soir, et ils se laissent toujours autant influencer par ce qu’ils voient.

Le «  ministère de la Santé » de Gaza est contrôlé par le Hamas, une organisation terroriste, une bande de nazis, et il est cité comme source experte, il fait autorité, sur le nombre de décès, la  « famine », le « génocide », et les événements à Gaza en général.

Al Jazeera a supprimé cette semaine un article diffamatoire accusant des soldats israéliens d’avoir violé des femmes palestiniennes à Gaza, un jour après qu’il soit devenu viral sur les réseaux sociaux.

Les journalistes occidentaux n’ont pas rétracté leurs articles, ou en huitième page, sous la page des mots croisés.

« Les enquêtes du Hamas ont révélé que l’histoire du viol des femmes à l’hôpital Al-Shifa était fabriquée de toutes pièces », a tweeté le chroniqueur et ancien directeur d’Al Jazeera, Yasser Abuhilalah.

Combien de fois avez-vous vu cette citation reproduite à la télé ? Dans Le Monde ? A la radio ? Sur BFM ?

100 millions de subvention par an

Al Jazeera est la Pravda d’aujourd’hui : une télévision intéressante et bien produite, mais tout le monde sait qu’elle ment, parce qu’elle appartient au Qatar. Tout le monde savait que la Pravda mentait parce qu’elle était l’agent de propagande des bolcheviques. En France, vous avez des dizaines d’Al Jazeera et de Pravda sans le savoir. Une propagande bien menée, bien huilée, avec une portée énorme, qui vous apprend à haïr Israël et par conséquent les juifs.

Al-Jazeera reçoit environ 100 millions de dollars par an de subventions du Qatar. Un gouvernement ne subventionne pas les médias pour être contredit.

Il pourrait sembler évident qu’en période de guerre, les médias ne devraient pas accepter les déclarations des nazis contemporains. Ils ne se sentent pas concernés par un tel dilemme puisqu’ils citent les terroristes, des meurtriers et des violeurs.

En 1933, Hitler engagea une société de relations publiques de New York, Carl Byoir & Associates, pour présenter l’Allemagne nazie sous un jour positif au public américain. Le Hamas n’a besoin de personne : les médias servent de relations publiques à l’islam depuis de nombreuses années pour montrer les islamistes sous des jours positifs.

Une autre chose que beaucoup d’entre vous n’auront pas envie de lire : la méga société de relations publiques Ketchum a gagné plus de 55 millions de dollars sur des projets russes au cours des dernières années. Ketchum a soutenu l’impérialisme du président Vladimir Poutine alors qu’il envahissait la Crimée, s’opposait à l’action américaine en Syrie et poursuivait son agenda mondialiste.

Ça, vous aurez plaisir à le lire : chaque fois qu’un musulman tranche une gorge, décapite, et tue une personne, en France ou ailleurs sur le sol européen, la machine médiatique se lance dans un travail de relations publiques instantané pour sauver l’image des musulmans. « Problèmes psychologiques », « séjours en hôpital psychiatrique », apparaissent immédiatement dans les gros titres. Et vous pensiez que 1.200 Israéliens massacrés le 7 octobre allaient les faire changer ?

La société de relations publiques Brown Lloyd James a représenté le gouvernement syrien et a obtenu une magnifique parution dans Vogue. Asma al-Assad, la Première Dame de Syrie, a été décrite comme « une rose dans le désert », comme « la plus fraîche et la plus magnétique des premières dames, dotées d’yeux marron foncé, de cheveux bruns ondulés jusqu’au menton, d’un long cou, d’une grâce énergique ». Pendant ce temps, des centaines de milliers de Syriens étaient massacrés – même si certains d’entre-vous n’ont pas envie de lire ceci.

Vogue a finalement retiré l’histoire de son site Internet et le magazine a été contraint de mentionner la brutalité d’Assad, mais cela vous donne une idée du monde de la presse.

Il n’y a pas de serment d’Hippocrate pour les professionnels des médias. Non. Mais je vous rassure, ils dorment très bien la nuit et se regardent avec plaisir dans la glace : ils ont été formés pour accomplir un travail d’éducation, pas d’information.

© Jean-Patrick Grumberg  

avec l’aimable autorisation de Dreuz.info

Jean Patrick Grumberg est journaliste.Dans les années 70, il a travaillé sous la direction de Georges Wolinski à Charlie mensuel, puis a été chef d'entreprise, lobbyiste.Il est contributeur au site de Pamela Geller, Dreuz.info et d'autres médias.

Publié dans Jean-Patrick Grumberg

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