MACRON EN TAULE !
Ainsi donc en France, au 21ème siècle, les gardiens de prison risquent leur vie chaque jour en allant exercer un magnifique métier : Celui de l’accompagnement vers la rédemption.
Leur mission devrait être d’aider celles et ceux qui ont commis des fautes envers la société à « payer leur dette », mais surtout de permettre leur réinsertion.
Il y a, naturellement, une dimension humaine-voire spirituelle-dans ce métier.
Une dimension qui requiert une très grande force psychique.
« Dans le temps », la pègre avait un respect pour « les matons », ceux qui « mataient » dans les cellules pour savoir ce qui se tramerait quand les truands seraient sortis.
Aujourd’hui, hélas, ce n’est plus le même paysage…
On a commis collectivement les mêmes erreurs dans le domaine carcéral que celles commises avec l’immigration.
A l’époque des « trente glorieuses », quand il s’agissait de reconstruire le pays des ravages de la guerre, on a fait venir en masse les « paysans » de nos colonies.
« Du bled à l’avion », comme on disait alors « dans les milieux autorisés ».
Et c’est ainsi que des milliers de travailleurs, la plupart du temps illettrés, se sont retrouvés devant des chaînes de fabrication dans les usines ou sur les chantiers à grelotter de froid.
Chaque matin à l’aube et chaque soir à la nuit tombée, des autocars les ramenaient dans leurs foyers de la SONACOTRA (Société nationale de construction de logements pour les travailleurs algériens, sic), comme on sort le bétail pour l’emmener au champ et le rentre le soir à l’étable.
Et puis, un président de la république plus humain que les autres s’est dit que ce n’était pas bien de laisser ces « esclaves des temps modernes » tous seuls, alors il a autorisé le regroupement familial.
Et, naturellement, toutes les « fatmas » ont débarqué en masse !
Seulement là où nous sommes collectivement coupables, et c’est ce que l’on paye actuellement, c’est qu’on a laissé tout ce petit monde « se débrouiller tout seul », sans l’accompagner, sans fixer des règles précises d’intégration, en ayant cette fumeuse théorie d’assimilation, en faisant comme si ces gens d’une autre culture, ayant une autre religion, ayant des pratiques vestimentaires, culinaires, sociales radicalement différentes des nôtres, mais tout aussi respectables, allaient pouvoir se fondre dans notre belle société chrétienne si policée !!!
Au moins, les Anglais ont eu, comme souvent, une position plus pragmatique en disant à toutes les « communautés » : « Venez chez nous et vivez comme chez vous ».
Alors, bien sûr, tout plein d’enfants sont nés, tout plein de nouveaux petits Français.
Enfin pas tout à fait puisqu’on leur a laissé la possibilité de choisir leur nationalité et que dans leurs familles ils ne parlent souvent pas Français avec leur maman !
On a donc créé de toutes pièces des générations de « déracinés », évoluant dans un milieu social lui-même « hors de son sol », dans des conditions de logement absolument horribles, des gens hors de la société, hors du temps, hors de l’école républicaine, hors de tout, hors d’eux-mêmes.
Mais des gens qui bénéficient, à juste titre, de toutes les gratuités et allocations diverses du système social « à la Française ».
Quel magnifique terreau pour la « récupération radicalisante » !
Et on s’étonne de retrouver tout ce joli petit monde en prison avec une telle haine !
Une haine envers ceux qui les ont fabriqués-nous autres-et une haine envers eux-mêmes puisque leur schéma de vie est un schéma d’auto destruction par la délinquance, la drogue, le sacrifice pour aller au paradis…
La prison, c’est le tuyau de cet entonnoir infernal, là où tout finit par se concentrer : Un lieu de fuite de soi-même dont on ne peut fuir, quel horrible paradoxe !
C’est donc là qu’il faut « mettre le paquet » et ne pas laisser de pauvres types payés au SMIC se faire massacrer.
Eux, ils ne sont responsables de rien et n’ont pas à payer.
C’est à celles et ceux qui ont voulu prendre le pouvoir, avec toutes les responsabilités que cela implique, de prendre toutes les mesures nécessaires.
Ce qui se passe dans les prisons est gravissime et ô combien plus important que l’aéroport Breton ou le « dress code » de l’Assemblée Nationale !
A vous de jouer Monsieur Macron !
