LES DÉLIRES DU NUMÉRIQUE…

Parce que je dois envoyer par papier ma déclaration d’impôts avant le 22 mai sous peine de taxation d’office, j’ai dû me procurer un timbre.

Seulement, pour me procurer un timbre là où j’habite, je dois aller à la ville. Le sympathique bistrot, bureau de tabac, jeux, épicerie de mon village a disparu depuis longtemps.

Quant à La Poste, n’en parlons même pas. La belle maison qui abritait le bureau est inoccupée depuis des années et va bientôt tomber en ruines.

Alors, un ami a prononcé la phrase magique : « Tu peux tout faire via Internet ! »

J’ai donc entrepris ma démarche d’achat de timbre en me connectant au site de La Poste.

Il faut convenir que c’est commode.

Mais que de temps perdu.

Il a fallu, une fois sélectionné le timbre nécessaire, que je crée mon compte, c’est normal.

J’ai alors reçu une série de mails de confirmation.

Puis que je passe ma commande.

Pour payer 3,45 euros, ma banque m’a envoyé un code via SMS, puis j’ai dû confirmer ce règlement en tapant mon code confidentiel de paiement.

Après, miracle mon timbre de 3.45 euros a été disponible en téléchargement de fichier pdf.

Il me restait donc qu’à l’imprimer. N’ayant pas d’étiquettes, je l’ai fait sur un papier ordinaire de format A4.

J’ai dû alors découper le timbre et le coller sur mon enveloppe.

Je me demande si je ne me suis pas fait avoir : il a un look suspect ce timbre par rapport à ceux de notre belle Marianne !

Bilan de l’opération : Beaucoup de temps passé, une kyrielle de mails automatiques sans intérêt…

Je serais curieux de connaître le bilan carbone de mon timbre, alors que j’aurais pu simplement prendre mon vélo et aller l’acheter à mon bar tabac d’antan.

Mais c’est probablement cela, les temps modernes du numérique !

Pour info, j’habite à 10 km de 2 villes…

    Pierre Robès